Les 28 dirigeants européens étaient réunis mardi 28 juin pour un premier sommet européen post-brexit. Le but : évoquer le calendrier de sortie de l'UE du Royaume-Uni. Mais le lendemain, les 27 chefs d'Etats et de gouvernement européens se sont rencontrés pour un sommet inédit à Bruxelles, sans le Royaume-Uni. Retour sur ce sommet historique.
Mercredi 28 juin : David Cameron fait face... pour la dernière fois
Pour une fois, le Premier ministre britannique David Cameron ne s'est pas épanché devant les caméras. Très attendu aux arrivés du Conseil par les journalistes, il a répété que le Royaume-Uni ne tournerait pas le dos à l'Europe. "Ces pays sont nos amis, nos alliés, nos partenaires" a t-il déclaré brièvement, avant de s'engouffrer dans le bâtiment.
Plus tard, à 19h30, le dîner à huis-clos commence. En dehors, chacun essaye d'imaginer l'ambiance derrière les murs. Même si aux arrivés les chefs d'état se sont efforcés de faire bonne figure, la situation est tendue. Durant le dîner David Cameron doit s'expliquer devant les pays membres sur les raisons qui l'ont poussé à décréter ce référendum.
Dans une salle pleine à craquer, David Cameron tire un trait sur 40 ans de relation entre le Royaume-Uni et l'Europe. Le Premier ministre britannique fait un discours dans lequel il exprime sa tristesse et son regret de la direction qu'a choisi de prendre son pays.
De son côté François Hollande reste ferme sur ses positions : si le Royaume-Uni veut rester dans le marché unique, il faudra qu'il respecte la liberté de circulation.
Jeudi 29 juillet : un premier Conseil à 27
Théoriquement, le Royaume-Uni reste dans l'UE jusqu'à ce que le prochain Premier ministre déclenche l'article 50 mais déjà, le pays ne participe plus aux réunions européennes. Les 27 se retrouvent donc pour la première fois sans David Cameron qui quitte Bruxelles.
Quelques heures après, l'Écosse qui rêve de la remplacer fait une entrée remarquée. Reçue à la Commission et au Parlement européen, la première ministre Nicola Sturgeon ne laisse planer aucun doute sur ses ambitions. Elle déclare devant les caméras venus en masse que cette première rencontre à Bruxelles a pour objectif de montrer que "l'Ecosse, contrairement à d'autres parties du Royaume-Uni, ne veut pas quitter l'Union européenne".