En France, la rémunération de certains patrons crée polémique. En cause, la validation du salaire de Carlos Ghosn (7,251 millions d'euros en 2015) par les administrateurs de Renault, alors que les actionnaires du groupe l'avaient rejeté à 54%. Ce mercredi 18 mai, les députés socialistes ont décidé de déposer un amendement à l'Assemblée pour renforcer les pouvoirs des actionnaires. Ils pourraient valider ou non la rémunération d'un patron. Cette mesure est déjà d'actualité sur le sol européen. La Suisse a adopté une disposition favorisant le pouvoir des actionnaires pour limiter les salaires des grands patrons. Plus précisément, les actionnaires ont un droit de vote contraignant sur la rémunération des dirigeants et les primes fixes sont abolies. Cette loi est issue d'un référendum populaire contre les rémunérations abusives qui a eu lieu en 2013.