Le président américain a entamé ce matin sa première visite depuis son accession à la maison blanche dans la capitale des institutions européennes. Jusqu'à présent, Barack Obama considérait l'Europe comme un objet politique incompréhensible, vieillot et pour tout dire assez insignifiant (la dernière visite d'un président américain à Bruxelles remonte à 2005 avec Bush). Mais la crise en Ukraine renforce les liens entre le vieux continent et les États-Unis, et Barack Obama est en train de se rendre compte que la sécurité du monde et donc des USA passe...par l'Europe.
3 enjeux majeurs pour cette visite :
1/ L'Ukraine et les relations de l'Occident et de la Russie, suite à l'annexion de la Crimée par Moscou. Obama prononcera en fin d’après-midi un grand discours devant 3 000 VIP sur sa vision des rapports de force dans le monde. Hier à La Haye, il a eu des mots cinglants à l'encontre de la Russie, la qualifiant de "puissance régionale". Il pourrait aller plus loin dans l'explication des sanctions économiques que pourraient prendre Washington et Bruxelles dans les secteurs de l'énergie, des ventes d'arme, de la finance et du commerce en général.
2/ Les écoutes de la NSA. Les Européens attendent que Barack Obama développe à Bruxelles sa réforme des écoutes annoncée en janvier et dont il a dit quelques mots hier à La Haye. Cette réforme mettrait fin au stockage des données téléphoniques américaines par l’État, ce qui serait un vrai tournant. Pour l'instant, les Européens attendent de voir pour croire...
3/ La négociation du traité de libre-échange Europe / États-Unis. Les discussions patinent. Obama et les Européens veulent les relancer. Ce traité, s'il est signé, touchera de très près la vie quotidienne de tous les citoyens européens. Pour l'instant, il est discuté dans le plus grand secret.
Déroulé de la journée:
Matin
Barack Obama au cimetière américain de Waregem (nord de la Belgique) où sont enterrés des soldats tués pendant la 1ère guerre mondiale.
Mi-journée
Sommet UE/USA (Ukraine, NSA, traité UE/USA) sous forme de déjeuner avec Barroso et Van Rompuy.
14 h 00 : conférence de presse devant 600 journalistes européens et américains.
Après-midi
Rencontre avec Rasmussen, le secrétaire général de l'OTAN
17 h 45 : grand discours sur la sécurité de l'Europe et du monde, au palais des beaux-arts de Bruxelles, devant 3 000 invités triés sur le volet. Ce sera le moment clef de la visite de Barack Obama à Bruxelles.