Roms : le vrai du faux

Depuis plusieurs jours, certains hommes politiques français entretiennent la plus grande confusion autour de l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen. En toile de fond : la peur d'une "invasion" de Roms en France.

Non, la Roumanie et la Bulgarie n'intègreront pas l'espace Schengen au 1er janvier 2014

Ceux qui laissent entrendre que cela aurait pu être le cas font de l'intox. Oui, des discussions sont en cours au niveau européen mais depuis longtemps, elles achoppent systématiquement sur l'opposition farouche de certains Etats européens qui craignent que ces deux pays soient incapables de gérer correctement les nouvelles frontières extérieures de l'Union. En clair, que ce soit des passoires. La France soutenait elle une entrée dans Schengen en deux temps : d'abord les frontières maritimes et aériennes puis dans une seconde étape les frontières terrestres, sans qu'une date précise soit fixée. De toute façon, la "question Rom" est tellement sensible partout en Europe, que la Roumanie et la Bulgarie attendront encore longtemps avant d'entrer dans Schengen.

Oui, au 1er janvier 2014, les travailleurs roumains et bulgares pourront travailler librement en France, comme tous les autres Européens

Lors de leur adhésion en 2007, l'Union Européenne avait imposé aux deux pays un délai avant d'accorder à leurs ressortissants « la liberté de circulation des travailleurs », dont bénéficient tous les autres citoyens de l'UE. La France a repoussé au maximum ce délai (d'autres pays ont fixé un délai plus court) : 7 ans. Elle ne peut pas aller plus loin sans renier sa signature.

Mais pour les Roms qui seraient de nationalité roumaine ou bulgare (ce qui n'est pas le cas de tous), ils ne pourront de toute façon s'installer légalement en France que s'ils sont en possession d'un contrat de travail.