En tant que Vice Chancelier de la première économie d’Europe on imagine son agenda très chargé. Pourtant, le mercredi après midi, c’est pour Marie, âgée de 10 mois !
Sigmar Gabriel, leader social-démocrate, ministre dans la Grande Coalition, en charge de la sortie du nucléaire et des entreprises, refuse de sacrifier sa vie de famille. Le mercredi, il se réjouit de continuer à aller chercher sa fille à la crèche. Son épouse travaille. Il souhaite « une vie normale ».
Mais « a-t-on le droit ? » s’étrangle une partie de la presse qui refuse d’avoir des ministres à mi-temps après des mois de négociations laborieuses en vue de former une coalition.
A 54 ans, l’ex-prof Gabriel a déjà pris un congé parental peu après la naissance de sa fille.
Mais son cas ne semble pas isolé. La ministre de la Défense, Ursula Von der Leyen (CDU), sept enfants, veut travailler de chez elle une partie de la semaine en Basse-Saxe !
Même la nouvelle ministre de la famille Manuela Schwezig dit vouloir passer plus de temps dans sa région du Mecklembourg. Pour raisons familiales.
Déjà l’an dernier dans le précédent gouvernement, une autre ministre de la famille, Kristina Schröder avait réclamé plus de temps libre pour son nouveau né. Angela Merkel avait très peu apprécié...
L’Allemagne se retrouve menacée par une nouvelle chute des naissances en 2020 lorsque les « générations creuses » seront arrivées à l’âge de fertilité.
La mère qui travaille demeure, dans certaines régions, une Rabenmutter, « une mère corbeau ». Difficile de concilier la vie professionnelle et la vie familiale. Même en 2014. L’expression "Papa Corbeau" n’existe pas encore.