Un nouvel album d'une très belle série, Esteban, qui nous emmène au bout du monde, balayé par les embruns des mers australes et les flammes d’une prison patagone. Rencontre avec Matthieu Bonhomme, scénariste et dessinateur, dont les planches sont exposées à la galerie Julien Brugeas à Paris.
Esteban, tome 4 : Prisonniers du bout du monde © Matthieu Bonhomme. Editions Dupuis.
Esteban est l’histoire d’un jeune garçon ?
Matthieu Bonhomme : "Un jeune Indien qui devient orphelin et qui va changer de destin pour devenir marin à bord d’un baleinier. Il y trouve un équipage qui sera sa seconde famille. C’est un récit de voyage et d’aventure dans la tradition d’un Tintin, d’un Gil Jourdan ou d’un dessin animé à la Walt Disney."
Avec un côté assez dur quand même, cette quatrième aventure se déroule dans un pénitencier où l’équipage du baleinier est emprisonné car accusé de piraterie…
MB : "C’est une BD pour tous les publics mais le nouvel album est peut-être le plus adulte de la série. L’univers carcéral est dur et c’est plus violent pour Esteban. Mais ce sont les évènements, les situations qui font les héros. Esteban a une force, c’est sa sensibilité, il a la force du cœur."
La rudesse est aussi dans le paysage et le climat de ce bout du monde ?
MB : "Quand je fais une BD, je suis à fond dans le paysage, j’y accorde beaucoup d’importance. Le pénitencier d’Ushuaia où se déroule cette histoire a vraiment existé. J’y suis allé, j’ai visité les vestiges et c’était fascinant. J'ai pu me rendre compte de l’ambiance, des lumières et de la dureté du climat. Cette terre est propice à l’aventure. Patagonie, Cordillère des Andes, Terre de Feu, tous ces noms me font rêver."
Esteban, tome 4 : Prisonniers du bout du monde Editions Dupuis
