Première Salle de Consommation à Moindre Risque à l'Hôpital Lariboisière à PARIS.

La première S.C.M.R. française : Salle de Consommation à Moindre Risque, vulgairement appelée «salle de shoot», verra bien le jour mais sur le site de l’Hôpital Lariboisière à Paris, après un long débat sur comment lutter contre la toxicomanie. Si certains élus, (U.M.P. par exemple), considèrent que c’est un encouragement à la consommation de drogues qui va conduire «le gouvernement dans une impasse en concevant le mise en place et le financement public de salles de consommation de drogues lorsque celles-ci sont interdites par la loi», d’autres comme la Fondation Gaïa, initiatrice du projet, considèrent au contraire que cette démarche contribuera à lutter contre la précarisation de l’usage de drogues dures, de ses conséquences sur des pathologies comme l’hépatite ou le sida, et contre les dérives délinquantes.

Depuis 1986, on compte une centaine de S.C.M.R. dans huit pays du monde, (la majorité en Europe). La M.I.L.D.T., (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Toxicomanies), met en œuvre ces expérimentations en collaboration avec le Ministère de la Santé depuis 2013.

Cette S.C.M.R. initialement prévue dans des locaux de la S.N.C.F. dans le 10ème arrondissement a fait l’objet d’une très vive vague d’opposition des riverains qui n’ont pas hésité à accrocher des banderoles sur le bâtiment sur lesquelles on pouvait lire : “Ici 32 enfants : 1 salle de shoot”, “salle de shoot" ? ni hier, ni demain”. Les arguments des opposants à cette S.C.M.R. préconisaient les risques de précarisation dans le quartier très populaire de BARBES ainsi que l’absence d’accompagnement médical, leur souhait n’étant toutefois pas d’interdire la création de ce genre de structure, mais plutôt de le voir installé dans un lieu médicalisé.

Cette Salle de Consommation à Moindre risque sera donc finalement aménagée à l’intérieur de l’hôpital Lariboisière, entre la gare du Nord et le boulevard de la Chapelle. Si l’on ne connaît pour l’heure par encore l’endroit exact de sa localisation, son accès ne se fera pas par l’entrée principale de l’Etablissement.

Pour Rémi FERAUD, Maire P.S. du Xème  arrondissement, “plus les liens sont forts avec l’hôpital, plus on rassure. Céline de Baulieu, Coordinatrice du projet chez Gaïa, craint quant à elle les réticences des usagers, en général plutôt méfiants à l’égard de toutes les institutions, et qui risquent donc de ne pas fréquenter cette S.C.M.R.