Plusieurs études l’avaient déjà affirmé, les drogues sont autant présentes dans nos campagnes que dans nos villes. Dans la version numérique du quotidien L‘Alsace.fr, le Dr Jean-Christophe ROEGEL, Médecin Addictologue, s’inquiète :
«Il n’y a pas les mêmes profils sociaux que dans les grandes villes… Il n’y a pas de problème pour trouver de l’héroïne dans le secteur», lâche le responsable médical du Centre d’Accompagnement et de Prévention des Addictions, (C.S.A.P.A.), d’Altkirch».
L’an dernier, plus de 20 % des 371 patients accueillis l’étaient pour des problèmes de toxicomanie liés à l’héroïne ou aux opiacés qui n’ont visiblement jamais disparu du paysage en zone rurale. Et même si «le nombre d’overdose et les pathologies associées en général se sont effondrés, notamment avec l’arrivée des traitements substitutifs», le poison héroïne continue d’être répandu. En parallèle, la politique de réduction des risques a largement limité les risques de contagion, (hépatites B et C et VIH). À l’heure où l’expérimentation des salles de shoot fait débat, au Cap, on continue de distribuer non seulement des préservatifs mais aussi des seringues et du matériel de réduction des risques.
«Quand j’ai commencé, il y avait une structure pour l’alcool, une autre pour la toxicomanie», se souvient François ACKERMANN, Psychologue-clinicien, qui exerce au chevet d’héroïnomanes depuis plus de vingt ans. Premier constat : les usagers sont de plus en plus jeunes. «Maintenant, on en voit qui ont 20-25 ans», même si l’âge moyen des patients oscille davantage entre 30 et 40 ans. Autre inquiétude : «Les addictions multiples se sont répandues, Alcool, cannabis, cocaïne, etc... Sans compter les nouvelles drogues de synthèse".
Les chiffres des prises en charges parlent d’eux-mêmes ; cannabis 13%, tabac 6%, produits divers 22%, l’alcool continuant allégrement à tenir le haut du pavé avec 55%... !