Trois Français sur dix sont au cours de leur vie confrontés à des problèmes d'alcool. C'est ce que révèle un sondage OpinionWay réalisé pour le Laboratoire Lundbeck. Autre enseignement : pour 76% des sondés, c'est un sujet tabou dont on ne peut pas parler avec tout le monde. Pour le Médecin Généraliste François LIARD, ce n'est pas étonnant : "Les gens vivent l'alcoolisme comme une maladie honteuse, alors que c'est une maladie tout court."
Pour lui, les Généralistes sont en première ligne : "Notre travail, c'est d'aborder le problème. Un patient vous reprochera toujours de ne pas avoir parlé d'alcool. Car, ne pas en parler, c'est forcément ne pas faire le diagnostic. D'ailleurs, le plus souvent, quand on leur en parle, c'est une libération pour eux. Ils attendaient qu'on leur tende la main». Peut-être que les patients ne réagiront pas tout de suite, mais "à un moment donné, parce que leur entourage leur dit qu'ils boivent trop et qu'ils se rendent compte qu'ils ne maîtrisent plus leur consommation, ils viendront en disant : Docteur, vous m'en aviez parlé, je veux qu'on m'aide'".
Ce qui arrête aussi les individus concernés, c'est le manque d'information. Ils sont nombreux à croire, à tort, que la volonté est le seul facteur de réussite, (74% des sondés sont d'accord avec cette affirmation). Alors que les solutions sont multiples. Ainsi, tous les patients suivis par les Médecins Généralistes interrogés pour l'enquête bénéficient d'au moins un accompagnement, (médicament, entretien motivationnel, psychothérapie, suivi individuel médico-social, thérapie comportementale cognitive, groupe de parole, techniques alternatives comme la sophrologie ou le yoga).
L’étude "Regards croisées sur la dépendance à l'alcool" a été réalisée par OpinionWay pour Lundbeck du 18 au 26 février sur 102 Médecins Généralistes libéraux, (interviews téléphoniques), et 532 personnes souffrant de dépendance à l'alcool ou avec une consommation excessive, (interrogation en ligne).