Adolescence et binge-drinking : des effets délétères, également à long terme !

Nous connaissions le risque de coma éthylique chez les adolescents pratiquant ces modalités de consommation et pour rappel, l’Association SOS-Addictions :  http://sos-addictions.org/ , a fait du recul de la première prise de produit un objectif prioritaire. Il apparaît en effet que cette pratique est associée à des dommages cellulaires au niveau cérébral, ainsi qu’à une perte de mémoire à court terme.

Une équipe INSERM, (Unité 982/Université de Rouen), a mené une étude chez la souris en exposant des rongeurs adolescents et adultes à une prise excessive d’alcool, unique ou répétée. Les chercheurs ont ensuite analysé l’expression de nombreux gènes dans le cerveau des animaux et les ont soumis à des tests comportementaux. Plusieurs gènes associés à la réparation des dommages de l’ADN ne fonctionnent pas correctement chez les "souris ados" dans les heures qui suivent la prise d’alcool. Ce phénomène empêche la correction des dégâts provoqués par les composés oxydatifs libérés par l’éthanol. Chez les rongeurs adultes, cette anomalie ne survient pas.

Les chercheurs ont également observé une réduction de formation de nouveaux neurones, (la neurogenèse), toujours chez les plus jeunes des rongeurs. Un déclin de la mémoire à court terme est également constaté. A noter que ces effets ne sont pas retrouvés avec des consommations modérées d’alcool. Enfin si ces effets semblent réversibles, la répétition des épisodes de binge drinking pourrait bien laisser des traces à plus long terme.

Source : INSERM, 11 février 2015 et le site destinationsanté.com.