Le 15 Octobre dernier, La Ministre de la Santé Marisol TOURAINE a défendu devant les députés son projet de loi santé, et plus précisément l'expérimentation de «salles de shoot». Cette dernière argumente qu’il s’agit là d’une «question de santé et d'accompagnement» des toxicomanes, et non pas «d'idéologie». Ce projet de loi qui sera voté début 2015 pourrait valider la mise en place de ces salles de consommation contrôlée de stupéfiants. Deux Associations militent pour ce projet à Bordeaux, dont le Maire, Alain JUPPE s’est prononcé plutôt positivement sur le principe, à l’instar de Michèle DELAUNAY, ex-Ministre, Députée et Conseillère Municipale. Des Associations de riverains s'étaient alors émues quant à la possibilité d’ouverture de telles structures en centre-ville. Alexandra SIARRI, Adjointe aux Affaires Sociales, déclare :
«Les salles de shoot ? C'est quoi l'info ? J'en parle plus avec les journalistes qu'avec les représentants de l'État. Ce n'est pas d'actualité, nous n'avons jamais eu un seul appel de l'État ou de l'Agence régionale de santé pour traiter du dossier. Aucun projet n'a réellement été présenté. Nous savons que nous avons deux opérateurs sociaux, prêts avec deux options différentes. Ils ont l'air bien avancés, mais attendent le vote de la loi. Pour l'instant, pas de financement, pas de salle. Et avant toute chose, nous nous réunirons entre tous les protagonistes pour mesurer l'efficience de l'initiative».
Deux associations : «La Case», implantée dans le centre de Bordeaux et représentée par sa Directrice Véronique LATOUR, accompagne les toxicomanes en leur distribuant du matériel neuf, et dispose d'un local et d'une compétence adaptés. Le président de La Case, le Psychiatre Jean-Pierre DAULOUEDE, précise que l'expérimentation aurait du déjà voir le jour, sans créer de remous.
Enfin, «Le C.E.ID.», (Centre Etude et Information Drogue), propose une salle de shoot, itinérante. Jean-Michel DELILE, son Directeur, estime qu'il n'y a pas à Bordeaux de «scène ouverte de consommation de drogue» et donc qu'il vaut mieux aller chercher les toxicomanes là où ils sont. Alexandra SIARRI précise : «Alain JUPPE est opposé à une salle de shoot sur le site de la Case, en raison de la proximité des lycées». Il avait été envisagé de l'implanter du côté de l'hôpital Saint-André. A suivre…