Oxycodone : mésusage d’un antalgique parmi tant d’autres

Antalgique très puissant, l’oxycodone est prescrit pendant 28 jours maximum dans un cadre très strict : l’apaisement des douleurs intenses. Ces effets sont similaires à ceux de l'opium sans y être chimiquement apparentés. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, (A.N.S.M.), sonne l’alarme face au risque de pharmacodépendance très recherchée et son importance sur le marché de la drogue.

Disponible depuis 2002, l’utilisation de l’oxycodone a augmenté entre 2008 et 2013 suite à l’amélioration de la prise en charge de la douleur en France. Le risque de mésusage est décuplé. En plus d’apaiser les souffrances, l’oxycodone, lorsqu’elle est mâchée ou écrasée, puis injectée ou inhalée, produit en effet les mêmes sensations que l’héroïne. L’Organisation Mondiale de la Santé, (O.M.S.), classe cet opioïde parmi les stupéfiants les plus dangereux. Son mésusage peut entraîner des troubles digestifs, de détresse respiratoire, d’hypotension et augmente la fréquence des épisodes de confusion, (pertes de mémoire, difficultés à s’organiser, à se repérer dans le temps et dans l’espace). Il peut perturber le fonctionnement hormonal et fragilise le système immunitaire.

L’A.N.S.M. prévient : "Sa prescription doit «être évaluée avec précision afin de ne pas utiliser de médicament inefficace (…) qui pourrait provoquer des effets délétères, voire entraîner le patient vers un état de dépendance physique et/ou psychique».

Et dire que les cannabinoïdes sont quasiment exclus de la pharmacopée en France !