Le succès de l’e-cigarette ne se dément pas depuis quelques mois. Effet de mode peut-être, souhait de diminuer les risques liés au tabagisme "classique" certainement.
Mais qu’en est-il réellement ?
Le manque de recul nous empêche un positionnement tranché. On peut déjà dire que celle-ci évite l’absorption des toxiques liés à la combustion, ce qui est déjà intéressant. De nombreuses études ont fleuri ici et là, parfois contradictoires.
Une équipe de chercheurs a regroupé près de 100 études à Londres, et a conclu que la cigarette électronique reste de loin moins dangereuse que le tabac, précisant :
- que «les e-liquides et aérosols testés contiennent des substances toxiques en concentrations bien moins importantes que dans la fumée de cigarette, ainsi que des concentrations négligeables en substances cancérigènes»,
- ainsi que «l'exposition passive aux aérosols de cigarette électronique peut exposer les non-fumeurs à la nicotine, mais à des concentrations qui ne sont pas susceptibles de causer le moindre effet pharmacologique».
La cigarette électronique ne semble pas non plus inciter à la consommation de tabac, comme on a pu le craindre certains de ses détracteurs. 42 à 99% des fumeurs, selon l'étude prise en considération, indiquent qu’elle les a aidés à arrêter de fumer et 60 à 86% à diminuer leur consommation.
« En Grande-Bretagne où les données sur l'usage de cigarettes électroniques et conventionnelles sont les plus abondantes, l'augmentation de l'utilisation de la cigarette électronique s'accompagne d'une augmentation du taux d'abandon de la cigarette, une réduction continue du nombre de fumeurs mais pas de l'augmentation de la consommation de tabac».
Un bémol : «L'ingestion de e-liquide peut être dangereuse, voire mortelle, en particulier chez les jeunes enfants».
Source : Electronic cigarettes: review of use, content, safety, effects on smokers and potential for harm and benefit. Addiction. Peter Hajek et al. 31 juillet 2014. doi:10.1111/add.12659