Une nouvelle approche du cannabis récréatif à Genève ?

Un groupe de travail interpartis propose une nouvelle approche du cannabis récréatif sur Genève. Il s'agirait d'autoriser pour les adultes exclusivement, sur une période d'essai de trois ans, la distribution, la vente et la consommation de cannabis dans le cadre d’associations contrôlées par l’Etat. Le groupe bannit le terme de « Cannabis Social Club», car, écrit-il, « il ne veut pas conférer à son projet «une impression de «lounge» qui ferait la promotion de cette consommation».

Présidé par le professeur Sandro Cattacin, le groupe composé de membres de tous les partis sauf l'UDC et Ensemble à gauche admet que la diminution attendue des coûts de la sécurité qui devrait résulter de la quasi disparition des trafiquants de cannabis, ne couvrira sans doute pas les frais de l’installation d’un tel système. Il émet l’hypothèse de lever une taxe sur le cannabis (sur le modèle de ce que fait le Colorado aux Etas-Unis) ou de proposer aux consommateurs une cotisation pour adhérer au système.

Il s'agit, écrit-il dans un communiqué de presse diffusé vendredi, que « l'Etat gagne en efficacité dans la lutte contre le trafic de drogue ». Et, «plutôt que de jeter l'argent du contribuable dans une guerre contre la drogue qui s'avère onéreuse et inefficace», il convient d'offrir aux adultes exclusivement la possibilité de fumer leur joint dans un environnement sécurisé et régulé.

Concernant les mineurs, le groupe pense que le modèle portugais peut être une solution. Les enseignants, les infirmiers scolaires ou les travailleurs sociaux pourraient signaler des mineurs en difficultés. Ce qui permettrait d’orienter rapidement ces jeunes vers des thérapeutes et de conseiller également les parents.

Les militants des partis politiques représentés au Grand Conseil estiment que leur projet est viable et présente une solution crédible pour lutter contre le crime organisé qui se nourrit du trafic de stupéfiant et proposer aux consommateurs un produit certifié moins dangereux. Ils estiment que d'autres villes suisses pourraient être intéressées de se joindre à cet essai.

A suivre...