Drogues de synthèse, une course contre la montre !

Différentes drogues consommées aujourd’hui en Europe, (Carfentanyl, Methylfentanyl, PB-22…), se révèleraient de plus en plus dangereuses pour la santé. Wolfgang Götz, Directeur de l'Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies, (O.E.D.T.), met en garde quant à l'apparition de nouvelles substances très puissantes et déclare que «cette évolution ne laisse pas de place à l'autosatisfaction». De nouveaux produits de synthèse, (N.P.S.), non réglementés par le droit international parce qu'insuffisamment connus, «apparaissent sans cesse sur le marché de la drogue», a-t-il ajouté. Plus de 80 millions d'Européens, (soit un quart de la population adulte de l'U.E.), ont consommé une drogue illicite à un moment de leur vie, mentionne le rapport annuel de cet organisme.

LEGAL HIGHS :

Si l’on constate une baisse de la consommation d'héroïne ou de cocaïne, celle des drogues de synthèse est en réelle augmentation. Avec 81 nouvelles drogues détectées en 2013, le système d'alerte précoce européen subit «une pression croissante», note l'O.E.D.T., qui surveille plus de 350 substances psycho actives. De par leur puissance, ces drogues sont consommées en faible quantité et restent difficiles à détecter. D’après l’A.F.P., elles sont souvent vendues sur Internet comme «euphorisants légaux», (legal highs), ou «produits chimiques destinés à la recherche», (research medicals). Si, globalement, le nombre de décès liés aux drogues est en baisse en Europe, (6 100 morts par overdose en 2012 contre 6 500 en 2011), certains pays comme l’Estonie, la Norvège, l’Irlande, la Suède et la Finlande révèlent une hausse préoccupante du nombre de décès par surdose de ces produits.

Les "chimistes" ayant toujours une longueur d'avance sur le législateur, les sites web, vendant ses NPS, bénéficient systématiquement de quelques mois sans être inquiétés, pour vendre ces produits, avant qu'ils ne soient classés comme stupéfiants.