Aux Etats-Unis, le "New York Times" révèle de nombreux cas d'empoisonnement au e-liquide, qui alimente les cigarettes électroniques. Le «vapotage» serait-il moins inoffensif que nous aurions pu le penser au début, même s’il était prévisible que des effets toxiques non connus allaient être découverts à long terme ?
Selon le quotidien américain, les rapports d'intoxications accidentelles ne cessent de se multiplier. En 2013, 1351 cas d'empoisonnement au e-liquide ont été enregistrés aux États-Unis, soit une augmentation de 300 % depuis 2012, dont 365 cas graves et un mortel. (A relativiser car à mettre en corrélation avec le nombre de «vapoteurs» qui a considérablement augmenté).
Reconnue dans la lutte contre le tabagisme par certains tabacologues, (même si le taux de réussite ne se situerait qu’autour de 10%), la cigarette électronique reste critiquée en raison du manque d'études à long terme. Ingéré ou absorbé par la peau, le liquide pourrait causer des vomissements, des convulsions, voire la mort dans certains cas. De petites quantités, même diluées, pourraient tuer un jeune enfant, et une cuillère à soupe serait létale pour un adulte.
Bien évidemment, ces données sont à prendre en compte et appellent à la prudence. Il faut de toute évidence continuer à mesurer sa dangerosité potentielle, mettre en garde les utilisateurs quant aux risques d'ingestion du liquide, (attention surtout aux enfants), puis il faudra comparer les bénéfices/risques entre la e-cigarette et le tabac. On pourra enfin savoir si l'utilisation de la première diminue ou non les risques liés à la consommation tabagique classique.