«Un poids lourd contre les risques» pouvait-on lire sur le site de sudouest.fr et, en sous-titre : «Un camion-podium est venu pendant trois jours sensibiliser les élèves de La Morlette aux comportements addictifs».
J'ai dans un premier temps été plutôt satisfait que ce Lycée propose une intervention de 3 jours sur les risques générés par les addictions à des adolescents. Sauf que… Cette dernière était organisée et animée par un policier formateur. Je ne suis bien évidemment pas opposé à ce genre d'initiative. Mais ne faire intervenir qu’un représentant des forces de l’ordre me questionne.
Je ne remets pas en cause ses qualités pédagogiques, quoique, sur le contenu, on puisse légitimement s’interroger sur ce qu’il peut amener. Aborder les addictions par le volet uniquement répressif, (même s’il l'aborde certainement, et on peut l’espérer, sous d'autres aspects), biaise considérablement le message. Les forces de l’ordre représentent l’interdit, la loi, les sanctions…, ce qui reste nécessaire. Mais dans un discours annoncé comme préventif, je doute de sa pertinence.
L’associer à un professionnel ou à un membre d’une association néphaliste, (les 3 seraient peut-être même «l’idéal»), aurait permis d’avoir trois approches distinctes : la loi, le soin et le témoignage d’un patient, triptyque certainement indispensable pour permettre une approche (presque) globale de la problématique complexe des addictions.