Inspiré du modèle canadien, un tribunal spécial pour les toxicomanes devrait voir le jour prochainement à Bobigny (Seine-Saint Denis).
L’idée (pas si nouvelle que cela en fait) est de proposer une aide aux toxicomanes, alternative à l’incarcération. La nouveauté repose dans la création d'une instance juridique spécifique et dans la mise en place d'un programme adapté à ces pathologies.
Après un sevrage de six mois, ils imposent aux toxicomanes volontaires un véritable programme de réinsertion. Durant un an minimum ils sont suivis par la justice avec une à deux audiences par semaine et ils sont également pris en charge par des associations qui luttent contre la toxicomanie.
Un agent de liaison de l’administration pénitentiaire assure le lien entre les soins, les services sociaux et la justice.
La prise en charge peut durer 2 ans. Il sera dispensé de sanctions s’il réussit sa réinsertion. Si le taux de réussite est relativement faible (environ 15%), le risque de récidive est pourtant moins important pour ceux qui quitteraient le programme prématurément.
En janvier 2014, six députés de la commission des lois ont aussi visité les "drug courts" de Montréal et de Toronto. Ils sont tous revenus enthousiastes.
Un groupe de travail devrait se mettre en place après les municipales pour une importation de cette justice dite "thérapeutique" en France, à l’automne prochain.