L'O.F.D.T., (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies), vient de publier une étude sur l'addiction aux jeux. 1 à 2% de la population en France souffriraient de cette pathologie. "C'est une addiction comportementale dite sans produit psychoactif, mais qui a les mêmes caractéristiques qu'une addiction aux drogues", confirme à Metronews le Docteur Laurent KARILA, Psychiatre Addictologue à l'Hôpital Paul Brousse à Villejuif (94), et Vice-Président de SOS addictions.
Cette addiction, qui touche le plus souvent les hommes jeunes, célibataires et de toutes les catégories socioprofessionnelles, est d'ailleurs reconnue comme une pathologie psychiatrique par le «Manuel Diagnostique et Statistique», (DSM-V) des troubles mentaux, un ouvrage de référence publié par la Société américaine de psychiatrie. S’il n’existe que peu d’études actuellement en France, à l’inverse des autres addictions, elle est considérée comme une addiction comportementale, avec bien souvent, des problèmes financiers graves et des états dépressifs associés.
«Internet est un véritable boosteur d'addictions", explique le Docteur KARILA, en raison notamment de sa permanente accessibilité et du fait que l'argent soit «dématérialisé, invisible».
Les joueurs vont être accros à des jeux dont le temps d’attente entre la mise et le résultat va être relativement court, le plaisir étant procuré, entre autre, par la décharge d’adrénaline intervenant dans ce moment là. Les loteries, comme le Loto de la Française des Jeux, restent donc moins addictives contrairement par exemple aux jeux de grattage. Car ce n’est pas tant l’objectif de gagner qui «accroche», mais l’excitation résultant de cette attente. Les soins passent par une psychothérapie le plus souvent comportementale, associée à des prescriptions médicamenteuses. L’Hôpital Marmottan, à Paris, reste le centre de référence pour les soins et les formation des professionnels de santé .