Le Service d’Aide aux Toxicomanes de l’Oise, (S.A.T.O.), vient de publier une étude portant sur la montée de la toxicomanie dans les milieux ruraux. Les médecins de campagne sont surchargés, insuffisamment formés, et les toxicomanes très vite découragés dans leur parcours de soin. Je vous laisse découvrir le résumé de leur travail ci-dessous :
http://www.sato.asso.fr/assets/files/abstract%20milieu%20rural.pdf
La drogue a longtemps été considérée comme un problème propre aux villes. Mais l’étude du S.A.T.O. a le mérite de démontrer ce que nous pouvions plus ou moins deviner ou constater dans nos campagnes respectives. La drogue et sa diffusion n’ont pas de frontières ! Les raves-parties, par exemple, organisées en zones périurbaines, contribuent à la diffusion de produits tels que les psychostimulants et hallucinogènes, entres autres. Si la consommation de drogues en milieu rural est la même qu’un milieu urbain, elle peut avoir des conséquences bien plus graves. Les campagnes ne bénéficiant pas du même "approvisionnement" que les villes, les personnes dépendantes, en manque, peuvent vite se retrouver à faire leurs propres mélanges, détourner des médicaments de leurs usages premiers et associer des produits dangereux. Selon l’étude du S.A.T.O, parmi les habitués de l’absorption nasale, 40 % déclarent avoir déjà partagé leurs matériels.
De plus, outre les problèmes des médecins de campagne déjà évoqués ci-dessus, les structures dédiées à l’accueil et à l’information en matière de drogue font cruellement défaut. Le gouvernement est également aveuglé à mon avis par «l’effet loupe» des médias sur les conséquences, (délinquance entres autres), des toxicomanies dans les grandes agglomérations. Les préoccupations rurales sur ce sujet et ses conséquences pourtant bien réelles ne semblent malheureusement pas d’actualité pour nos dirigeants.