Boire de l’alcool pendant sa grossesse est-il en passe de devenir un crime en Grande-Bretagne. ?
Un conseil municipal de la région de Manchester réclame une compensation financière dans le cadre du système d'indemnisation aux victimes de crimes, cela pour contribuer aux frais médicaux d'une petite fille de six ans dont il a la charge légale, et qui souffre des symptômes caractéristiques du syndrome de l'alcoolisation fœtale.
J’ai déjà évoqué dans différents posts ce trouble, le syndrome d’alcoolisation fœtale, (SAF), apparaissant chez le nouveau-né quand la mère s’est alcoolisée pendant la grossesse.
Il se manifeste, entres autres, par des anomalies physiques, un dysfonctionnement du système nerveux central et des retards de développement. Le principe de précaution conduit à conseiller aux femmes enceintes de ne pas absorber d’alcool.
Le cabinet d'avocats qui représente le conseil municipal évoque que l'enfant a été volontairement empoisonnée par sa mère et qu’il devrait avoir droit à l'indemnisation financière versée aux victimes de crimes, arguant que la mère avait été mise en garde à maintes reprises par les médecins qui la suivaient des risques encourus par son fœtus. Un premier tribunal a donné raison au conseil municipal Mais cette décision a été rejetée le mois dernier par le tribunal en charge des appels administratifs. L'affaire va néanmoins être de nouveau jugée en cour d'appel à la demande du conseil municipal. Cette question soulève, entres autres, le statut juridique du fœtus.
Si les plaignants l’emportent, cela pourrait constituer un précédent juridique, en faisant de la consommation d'alcool pendant la grossesse un crime devant la loi.