Encore une information qui va apporter de l’eau au moulin aux pro-cannabis. Le CNRS vient de publier les résultats d’une étude qui risquent de faire grand bruit. Pour évaluer la consommation de drogues illégales en France, des chercheurs ont calculé la concentration des métabolites de ces substances dans les eaux des égouts.
Concernant les villes concentrant le plus de gros taux de cannabis dans ses eaux usagées, Lille, avec 999 mg/jour/1 000 habitants pointe en tête du classement. Avignon, où la consommation de cannabis est évaluée à 241 mg/jour/1 000 habitants la semaine, se trouve cependant loin derrière Lille. Par contre, durant le festival d'été, le taux de concentration double !
Ce «classement» pourrait presque prêter à sourire quant à sa méthode d’investigation.
Sauf que… En comparant ces chiffres à ceux recueillis à Amsterdam, le résultat est étonnant : on consomme 5 fois plus de cannabis en Avignon et presque 10 fois plus à Lille que dans la capitale des Pays-Bas où le produit est autorisé… Force encore est de constater l’échec des politiques prohibitionnistes. (Et pas seulement à partir de cette étude).
De quoi relancer le débat sur la dépénalisation ? A mon humble avis, et quitte à m’attirer les foudres de certains collègues addictologues et anti-cannabis, il serait grand temps d’ouvrir les yeux, de sortir des clichés sur ce produit et de tirer les leçons de cet échec…