Depuis 2011, en France, les paquets de cigarettes doivent faire mention des dangers de leur consommation par le biais de textes ou de photos plus ou moins impressionnantes. La Grande-Bretagne a également adopté ces messages d’avertissement. Une enquête a été menée entre 2008 et 2011 auprès de jeunes britanniques âgés de 11 à 16 ans, pour évaluer l’impact de ces informations. Invités à décrire ces dernières, moins de 10% d'entre eux se souvenaient de celles placées à l'arrière du paquet, à l'exception des plus effrayantes montrant des dents cariées, des poumons malades ou un cancer du cou. Cependant, moins d'1% des jeunes ont été capables de restituer ces avertissements, dès lors qu'ils n'étaient pas accompagnées de photos. Sur les informations situées à l’avant du paquet, (les plus visibles), environ 50% se souviennent du slogan : «Fumer tue». L’impact de ces photos ou messages semblent diminuer d’année en année : 41% des fumeurs en 2008 contre 25% en 2011 gardent en mémoire le slogan «Fumer nuit à votre entourage».
Ces indications couvrent 40% de la surface du paquet. L’O.M.S., (Organisation Mondiale de la Santé), pense que ces textes et photos devraient en couvrir plus de 50% pour être dissuasifs. En juillet, la Ministre de la Santé, Marisol TOURAINE, souhaitait aller plus loin, en imposant des paquets «neutres» comportant uniquement des messages sanitaires. (Expérience à priori concluante en Australie).
Les résultats de l’enquête menée en Grande-Bretagne tendent à démontrer, encore une fois, que la peur de la maladie n’est pas la principale motivation à l’arrêt d’une substance. Dans les multiples définitions de la dépendance, il en est une qui pourrait illustrer ce constat, à savoir, la poursuite de la consommation malgré la connaissance des effets néfastes sur la santé.