La première salle de consommation de drogue française sera construite à l’automne sur un terrain de la SNCF dans le Xe arrondissement de Paris.
Une salle de consommation de drogue, également appelée plus péjorativement, salle de shoot, s’installera prochainement dans une enclave de la SNCF près de la gare du Nord, au niveau du 39, boulevard de la Chapelle, à Paris. Elle sera réalisée sous la forme d’un préfabriqué de 200m² et pourra accueillir une vingtaine de personne en même temps.
Ce terrain situé dans le nord-est de la capitale est mis à la disposition de la Ville de Paris dans le cadre d'une convention de trois ans avec la SNCF. Il s’agit l’un lieu dépourvu d'habitations et équipé d’un petit parking d’une quinzaine de places.
L'accès devrait être séparé en deux entrées distinctes : l'une pour accéder à la salle de shoot et l'autre pour les salariés de la SNCF.
La ville de Paris a accordé en décembre dernier une subvention de 38000 € à l’association Gaïa, chargée, avec Médecins du monde, de gérer la phase de préfiguration de la salle. En se référant aux salles de shoot qui existent dans d’autre pays, le coût par salle est évalué entre 300.000 et 1 million d'euro.
Les controverses ne font que commencer, des manifestants s’étant déjà opposés à ce projet
Pourquoi une telle salle ? Les consommateurs de drogues injectables vont, quoiqu’il en soit, se piquer pour soulager le manque. Malgré la mise à disposition par certains dispositifs de seringues non usagées, d’aiguilles…le risque de contamination par certains virus est toujours présent avec l’échange de matériels contaminés. Nous savons que ces patients viendront tôt ou tard en soins, c’est le « parcours » assez classique du toxicomane. Mais il faut parfois plusieurs années avant de faire cette démarche. L’idée fondatrice de ces salles est de pouvoir les prendre en charge quand ils seront prêts, en évitant justement les dommages liés à l’injection, tels les virus de l’hépatite C ou du sida….