Alcool et grossesse, attention danger !

Dans le «International Journal of Obstetrics and Gynaecology», (Journal International de Gynécologie et d’Obstétrique), le Professeur Yvonne KELLY a publié une étude dont les résultats, (que je ne permettrais pas de contester), peuvent amener au mieux une confusion, au pire renforcer l’idée que l’alcool n’est pas aussi toxique que certains médecins peuvent l'affirmer...

De quoi s’agit-il ? Elle affirme que l’observation de 10.534 enfants âgés de sept ans n’a pas montré de différence entre les mères qui s’étaient abstenues de toute goutte d’alcool pendant leur grossesse et celles qui s’étaient autorisées deux unités d’alcool par semaine. Une unité d’alcool équivaut environ à un verre de vin de 10 cl de 12,5 % ou à 25 cl de bière. (Ce sont ce que nous appelons des verres standards, contenant chacun 10 grammes d’alcool pur).

Même si elle précise que "nous savons que boire beaucoup pendant la grossesse a un effet délétère sur l'enfant…, il y a très peu de chance que des petites quantités d’alcool aient un impact et affectent le développement de l’enfant", le message est catastrophique quand elle termine par : «C’est pourquoi l'alcool est déconseillé aux femmes enceintes».

L’alcool ne doit pas être «déconseillé» aux femmes enceintes mais INTERDIT ! Si je peux m’agacer parfois de certains principes de précaution excessifs, il est celui auquel nous ne devons pas déroger. Oui, la prise d’alcool chez la femme enceinte peut avoir des effets délétères sur l’enfant ! Et il ne suffit pas de boire beaucoup et régulièrement ! Une seule ivresse, à un moment de embryogenèse, peut entrainer chez l’enfant ce que nous appelons un Syndrome d’Alcoolisation Fœtale, (S.A.F.). Les symptômes sont multiples et variés sans être obligatoirement tous présents :

- comportements impulsifs et troubles cognitifs, (déficits intellectuels entres autres),

- enfants de petite taille avec des malformations faciales, (fente labiale absente, petit périmètre crânien…), malformations cardiaques…,

- très grande fragilité vis-à-vis de l’alcool, hyperactivité, troubles de la concentration, déficit de l’attention…

Et cette liste n’est malheureusement pas exhaustive ! Si ne pas fumer pendant la grossesse est entré dans la mémoire collective, il reste parfois à informer sur les ravages de l’alcool chez la femme enceinte. Pour ceux ou celles que le sujet intéresse tout particulièrement, vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site http://saffrance.fr/