La consommation d'alcool a augmenté chez les femmes

Publié par La Presse Canadienne le samedi 09 mars 2013 : les femmes consommeraient presque autant d’alcool que les hommes.

Une augmentation des pathologies hépatiques serait constatée chez les femmes, en lien avec l'abus d'alcool. Le même scénario s'est produit il y a quelques décennies avec les maladies entraînées par le tabac.

Par ailleurs, des recherches scientifiques ont confirmé cette augmentation remarquée dans la consommation d'alcool par la gent féminine. Plus tôt cette semaine, le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) a publié un rapport dans lequel on citait l'alcool comme le premier risque pour la santé des Canadiens. L'institution y appelait à une implication accrue du gouvernement dans la vente d'alcool, l'établissement des prix et la publicité

D'autres études menées aux États-Unis ont démontré que l'exposition à la publicité sur l'alcool s'est accrue plus rapidement chez les jeunes que chez les personnes âgées de plus de 21 ans, soit l'âge légal pour boire de l'alcool sur le territoire américain

Le Canada a adopté, en 2007, une stratégie nationale sur l'alcool, en plus d'être signataire d'une stratégie internationale de l'Organisation mondiale de la santé, dont l'objectif est de réduire les effets nocifs de l'alcool. Mais pour les experts, ce n'est pas suffisant.

«Il est temps qu'ils agissent en conséquence», a lancé Gerald Thomas, un chercheur du Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies. Le centre a élaboré un guide de directives à l'intention des Canadiens, pour les aider à maintenir une consommation saine

Entre autres recommandations, on conseille aux femmes de ne pas boire plus de dix consommations par semaine, et deux verres par jour. Quant aux hommes, ils ne devraient pas dépasser les 15 consommations par semaines, et trois par jour…mais attention à ces « moyennes de consommation » recommandées….

Il est également important de signaler la plus grande fragilité des femmes au contact de l'alcool : les pathologies liées à l’intoxication chronique apparaissent en général beaucoup plus rapidement que chez l'homme