La direction de la police souhaite instaurer, pour lutter contre le suicide, des contrôles inopinés d’alcool et de stupéfiants dans ses services. Haro des syndicats qui crient à la stigmatisation… j’en passe et des meilleures ! Ces hommes et ces femmes, qui risquent par ailleurs leur vie au quotidien pour nous protéger, seraient-ils à l’abri de ces pathologies ? Ceux à qui nous demandons l’exemplarité pour rendre sur le terrain des missions elles-mêmes exemplaires devraient-ils se dédouaner de ces contrôles ? Encore mieux, Nicolas Conte, secrétaire général du premier syndicat des gardiens de la paix, affirme même : «On n'est pas contre le fait que l'on puisse être contrôlé, il est évident qu'on ne peut ni être ivre ni être drogué en service. Mais il n'y a pas de problème particulier d'usage de stupéfiants et d'alcool dans la police…». Affirmation à mon sens bien hasardeuse…
Mais encore mieux. « Les gens vont penser que la police est composée d'alcooliques et de toxicos», regrette Patrice Ribeiro, un autre syndicaliste. Réflexion plutôt excessive me semble–t-il !
A ces hommes et ces femmes censés contrôler l’exemplarité (ou pas) des conducteurs et des individus, ne pourraient-ils pas se soumettre à un minimum de surveillance ? Sont-ils, parce qu’ils sont flics, exemplaires de fait ? J’aurais aimé avoir l’avis de la médecine du travail qui, malheureusement et curieusement, semble rester bien à l’écart de ce pataquès.