Les associations néphalistes, (anciens buveurs), sont très présentes dans l’accompagnement des personnes alcoolodépendantes et sont, à mon sens, parfois indispensables pour le maintien de l’abstinence. Il en existe de nombreuses en France avec des fonctionnements différents. On peut les définir ainsi : associations de personnes généralement abstinentes qui se sont fixées pour but d'aider les sujets exposés aux dangers de l'alcoolisation. En France, les principales sont : Les Alcooliques Anonymes, La Croix Bleue, La Croix d'Or, Vie Libre, Alcool Assistance… Certaines sont associées à des entreprises, comme Amitiés PTT.
Chaque association a ses objectifs, son style et ses ouvertures propres, avec cependant, un mode de fonctionnement commun fondé sur l'organisation de réunions où chaque participant peut apporter son témoignage. La dénomination d'association néphaliste est géné ralement rejetée par ces mouvements qui lui préfèrent les termes de "groupes d'anciens buveurs" ou de "buveurs guéris".
Les Alcooliques Anonymes nous sont arrivés des Etats-Unis où une référence à la religion reste encore très présente, (prière de la sérénité, référence à une «puissance supérieure»…). Les autres associations telles Vie Libre ou Alcool Assistance n’ont pas cette approche religieuse. Toutes fonctionnent par la permanence de réunions, en principe une fois par semaine et tout au long de l'année
Il y a essentiellement deux types de réunions animées par un «modérateur» qui invite chacune des personnes présentes à prendre la parole à tour de rôle :
- Les réunions fermées : réservées aux Membres ou à toute personne qui pensent avoir un problème d'alcool. Le désir d'arrêter de boire est la seule condition requise pour être Membre.
- Les réunions ouvertes : (en principe, une par mois dans chaque groupe), au cours desquelles les participants racontent comment ils ont bu, comment ils ont connu l’association et comment le programme les a aidé. Chacun peut y amener des parents ou des amis. Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues à ces réunions, particulièrement celles des professions médicales, scolaires ou socio-éducatives...
Ces associations ont un intérêt majeur dans la prise en charge : elles se situent à un niveau où, nous soignants, ne pouvons assister, à savoir dans un fonctionnement par miroir, les participants pouvant s’identifier aux membres «guéris». On peut trouver leurs références sur Internet où elles sont en principe répertoriées par région, avec les noms des responsables, les lieux et heures de rencontre. Il existe également des groupes pour d’autres pathologies, tels les Narcotiques anonymes, Dépendants Affectifs et Sexuels anonymes, groupe d’entraide pour les joueurs pathologiques...