Baclofène... Introduction

Toutes les personnes touchées directement ou indirectement par l'alcool ont entendu parlé de ce "nouveau" traitement de l'alcoolodépendance. Tapez Baclofène sur Google pour en saisir le buzz médiatique occasionné et promenez vous quelques instants sur les forums qui lui sont consacrés pour en comprendre les positionnements excessifs qu'il entraîne. En clair, si vous êtes pour, vous êtes considérés comme inconscients des risques encourus par un médicament prescrit à des doses (très) importantes sans que l'on en connaisse vraiment tous les effets secondaires, si vous êtes contre, vous êtes violemment pris à partie par les "pour", considérant que vous êtes fermés à un traitement révolutionnaire et enfin "efficace" de la dépendance à l'alcool.

Ces réactions excessives s'expliquent d'une part par les attentes compréhensibles de tous les patients et entourages concernés par cette pathologie, par, (encore une fois), la responsabilité des médias, (presse écrite, radio, télévision, etc...), relayant l'information par des "unes" et des articles excessifs et inappropriés, et, d'autre part, par la place et le rôle social de l'alcool : nous nous heurtons à cette "normalité" qu'est de boire, dans un  pays où boire trop est suspect autant que ne pas boire, stigmatisant ainsi autant les patients malades par leur excès que les patients "guéris" par leur abstinence......Il suffit de voir la "une" du nouvel observateur du 24 Mai 2012 pour comprendre les attentes folles provoquées par un titre aussi accrocheur qu’erroné : "On a trouvé un remède contre l'alcoolisme" !!

   Je  vous propose de faire un point aussi complet que possible sur ce médicament en plusieurs temps :

- "L'histoire" du Baclofène. Comment est-il arrivé comme nouveau traitement "potentiel" de l'alcoolisme ?

- Les résultats des premiers essais cliniques, (non validés par l'Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé), ses effets secondaires...

- Les études mises en place pour valider ou non son efficacité.

L’objectif de ces quelques articles serait, entres autre, de dépassionner les débats en s'appuyant sur des réalités scientifiques sans occulter pour autant les résultats prometteurs chez certains patients, mais en essayant d'éviter de présenter ce nouveau traitement potentiel comme "magique".

Je vous donne donc rendez-vous en 2013, en vous souhaitant une très belle et très douce année à venir.