Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Nous voilà à Una, dans un centre de réhabilitation pour anciens drogués.
Romulo, ancien professionnel de surf “tombé dans la drogue”, selon sa propre expression, résume son histoire :
“La drogue m’a détruit… Je voulais voyager dans le monde entier… C’était fini. Crack, cocaïne, j’ai tout essayé.”
L’originalité de ce centre, c’est qu’il est financé par ses pensionnaires :
“Personne ne nous aide, sauf nos familles.”
Mais le sujet le plus important pour tous, ça reste bien sûr la Seleçao…
Le pasteur Val, aumônier du centre, ne se mouille d’abord pas trop, puis il déverse ses inquiétudes :
“Il faut être optimiste, mais réaliste. Je suis un peu inquiet… Ce sera difficile, j’ai peur… La frustration sera plus grande si on perd chez nous qu’à l’étranger. Il y a beaucoup d’attente ici. Il va y avoir toutes sortes de réactions… Des révoltes… Des gens vont tout casser.”