Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Ilheus est sur la côte, dans l’état de Bahia. Alors forcément, la pêche est une des activités locales.
Pendant que ses copains partent pour une expédition de deux jours, Carlos décrit leur métier:
“La vie de pêcheur, c’est très dur. C’est dangereux. Risquer sa vie… Par gros temps, le bateau peut facilement chavirer. On tombe à l’eau et on meurt noyé. Tout ça, ça arrive…”
Puis il donne son avis sur le Mondial. Comme d’autres, ils regrette que l’argent ne soit pas utilisé pour les vrais besoins de ses compatriotes :
“Pour nous, les Brésiliens, rien ne va. Le chômage, les problèmes de santé publique… Le Brésil a besoin de tellement d’autres choses qu’une Coupe du monde !”
Selon Carlos, c’est très clair : ce Mondial est “un désastre” pour son pays. Mais, contrairement à d’autres, ça ne l’empêche pas de soutenir les auriverde !
“Je suis quand même supporter du Brésil. Avec une grande fierté et beaucoup d’amour !”