Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Souvenez-vous, en 1998 ! Après la victoire de la France au Mondial, Chirac et Jospin gagnaient chacun quinze points de popularité d’un coup. Radical !
Et cette année, le sort de l’actuel gouvernement brésilien semble bien étroitement lié à celui de la Seleção. Ou quand le destin politique d’une nation dépend de onze bonshommes qui courent après un ballon…
Interrogé près de la plage de Maceió, Leonardo en est persuadé : en cas de défaite du Brésil, l’actuelle présidente Dilma Roussef sera battue aux prochaines élections, et, dès la défaite, les gens se révolteront jusqu’à tout casser. Car cette année, le contexte est spécial :
“Il y a eu d’autres Coupes du monde durant lesquelles les Brésiliens étaient plus enthousiastes, alors qu’elles avaient lieu à l’étranger.”
Explication de cette relative froideur, selon lui :
“Les gens ont cru que les investissements allaient venir de la Fifa. Mais quand on a commencé à construire les stades, la populations s’est aperçu que c’est elle qui allait devoir payer.”