Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Pourquoi le foot est-il si important pour les Brésiliens ?
Et comment est-il instrumentalisé ?
Des éléments de réponse avec deux habitantes de Maceió, Michele et Natalie, la vingtaine désabusée, entre passion pour le football et envie de changement radical…
Michele:
“Le Brésil a cette velléité d’être le meilleur du monde en football, parce que pour nous, c’est l’une des seules choses pour lesquelles ont peut prétendre être les meilleurs.”
Jusqu’ici, rien d’anormal. C’est pour ce Mondial que Michele est choquée :
“Aujourd’hui, la présidente, les médias, tout un système répète qu’il faut supporter les joueurs à tout prix.”
Sa copine Natalie poursuit :
“Ça vire au bourrage de crâne nationaliste, et ça crée beaucoup de confusion. La passion pour l’équipe au service de la politique…”
On peut être contre cette Coupe du monde, bien sûr, mais pour elles, rien ne sert de manifester maintenant, car elle a déjà commencé. “Reprendre la lutte après”, préconise Michele.
Après une sorte de trêve du ballon rond.