Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Rencontre avec Augusto, ancien psychologue dans l’Education nationale à Rio.
Retiré sur la paisible côte du Nordeste, à Icapuí, il porte un regard inquiet sur l’instrumentalisation de la Coupe du monde par les élites :
"Je ressens une espèce de rejet pour les mouvements populaires, qui sont légitimes, qui ont leur raison d’être. J’ai très peur d’une manipulation politique. C’est la grande question ! A qui profite ce chaos ?"
Selon lui, le climat d’insécurité pourrait mettre mal à l’aise la Seleçáo. Il relaie la réponse d'un joueur à qui la question était posée :
“Bien sûr que ça me perturbe. Je sais que ma famille est sur les gradins dans le stade. S’il y a des troubles, des bagarres, des manifestations, des tirs !”
Mais au final, pour Augusto, le Brésil reste bel et bien le « país do futebol » :
“C’est bon d’avoir la Coupe du monde !”