Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.

Suivant les conseils de nos hôtes de la veille, on trouve une barque de pêcheurs pour traverser le Paraiso. Sympa, exotique, le grand air de la mer et les embruns sont enivrants. A ce moment-là, on ne sait pas encore qu’il nous faut profiter à fond de cette partie de l’étape, car la suivante…

Aller pédaler sur la plage, c’était une superbe idée pour les images : les cocotiers, le coucher du soleil sur la mer, les troupeaux de vaches qui s’égaillent à notre arrivée, le rythme enivrant du ressac, les dunes, les lagunes, des paysages splendides...

Que nenni ! Ayant loupé la marée basse et donc le sable mouillé et dur idéal pour pédaler, on se retrouve dans du sable mou. Exténués, on lâche quelques jurons, on tire la langue. Mais à l’arrivée, on est heureux : traîner à travers les dunes des vélos de 50 kilos, il faut bien ça pour prétendre sentir bon le sable chaud !