Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Petite halte chez Jorge, Marta et César, qui vivent au sein d’une communauté d’Argentins installés près de Canoa Quebrada, ancien repaire de hippies… Où l’on refait les matchs : finale du Mondial 86, junte militaire argentine, et Coupe du monde 2014 dans un Brésil en plein questionnement.
César raconte d'abord comment il a regardé depuis ce coin perdu le Mondial 86 -remporté par l'équipe de son pays emmenée par El Pibe de Oro Diego Maradona- sur une toute petite télé à piles... Puis lui aussi livre son analyse de la situation politique dans son pays d'accueil :
"Ce ne serait pas si bien pour le Brésil de gagner la Coupe du monde cette fois, parce que ça étoufferait tout ce malaise social... La victoire masquerait la réalité.
Pour nous, ça n'a pas eu d'effet positif quand l'Argentine a gagné en 1978. Ça a juste aidé la dictature à durer plus longtemps. Parce que tout ça, c'est politique."