Jusqu'au 15 juillet, deux reporters pédalent à travers le Brésil, de la côte nord jusqu'à Rio, pour rencontrer la population et brosser au quotidien un portrait brut, décalé et intime du pays, au-delà de la folie du ballon rond.
Sãó Luís, au Nordeste. Ville fondée par des explorateurs français au XVIIème siècle, c’est le point de départ de Vélo do Brasil.
Où nos cyclo-explorateurs découvrent, derrière les sourires, l’ampleur du malaise qui touche le pays à l’approche du Mundial.
Témoin, ce discours sans concession de Manoel, résolument opposé à cette Coupe du monde :
"On trouve de l'argent pour les stades, pour le luxe de la Fifa, mais il n'y a pas d'argent pour la santé publique ! [...] Compare les fauteuils confortables du stade [de Fortaleza] avec les couloirs des hôpitaux où les malades sont jetés par terre, tu comprends ? C'est cela dont les Brésiliens prennent conscience. [...] Je ne vais regarder aucun match. Je suis même contre la victoire du Brésil, et contre la Seleção !"