Le dernier jour de Sophie à l'usine

Cela faisait 12 ans que Sophie travaillait à la chaîne, au montage des C3. Pendant toutes ces années elle s'est mariée, a eu trois filles avec Sébastien lui aussi ouvrier à l'usine PSA d'Aulnay. C'est un morceau de sa vie qu'elle laisse derrière elle.

Ils ne lâchent pas la pression

Ils attaquent leur sixième semaine de grève et ne désarment pas. Hier, à Bobigny, autour du médiateur, le directeur départemental du travail Marc Leray désigné par le gouvernement, se tenait la première rencontre "de conciliation" entre un responsable de la direction de PSA et les délégués des syndicats qui appellent à la grève. Mais les grévistes de l'usine PSA d'Aulnay veulent maintenir la pression. Chaque jour ou presque ils inventent une nouvelle façon de faire parler d'eux.

Une journée de grève "encadrée"

Un drôle de face à face entre les grévistes et l'encadrement de PSA, à l'intérieur de l'usine d'Aulnay, aujourd'hui. D'un côté les ouvriers en grève, de l'autre des bataillons de cadres, venus de plusieurs usines du groupe, pour les surveiller. De part et d'autre on s'observe en chien de faïence.

Sophie, 11 ans à la chaîne : "J'ai beaucoup appris, c'est bête que ça s'arrête"

En 2014, au plus tard, l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois fermera ses portes. D'ici là plus de 3 000 salariés devront se réinventer une vie. Il va falloir quitter l'usine mais à quel prix ? Quelle prime de licenciement en contrepartie de ces années de travail ? C'est au cœur de toutes les discussions de ces derniers jours. Alors que ce mercredi doit se dérouler le premier round de négociations entre PSA et les syndicats et demain se tenir à Bobigny une nouvelle réunion tripartite (représentant de l'état, direction de PSA et syndicats) sur l'avenir des salariés d'Aulnay.