La couverture annonce la couleur : une jolie héroïne rousse avec une chevelure qui n'a pas vu une paire de ciseaux depuis des années, un golgoth moustachu et taiseux, au premier plan un mystérieux personnage masqué, et tout en bas, une belle gueule de sadique qui doit sans doute être le méchant. Vous avez tout compris, on n'est pas là pour disserter sur Carl Jung ou Sigmund Freud, on pose une petite quête de derrière les fagots et on envoie la baston. Et ça fait du bien.
Ça parle de quoi ?
Mony a 18 ans. Et la règle, c'est la règle. Le monastère où elle a été élevée depuis que ses parents l'ont abandonnée sur ses marches lui indique la porte. Direction le vaste monde. Mais pour elle, il y a une exception aux hordes de jeunes filles que la mère supérieure a envoyé courir les rues : un héritage. Plus exactement la clé d'une consigne, qui l'attend depuis presque deux décennies. Et dans ce coffre, le titre de propriété de l'U.C.C Dolores, un vaisseau qui n'est plus de toute première jeunesse, mais qui appartenait au général McMonroe, héros de la guerre, mais côté confédérés, ceux qui ont perdu. Ne lui reste plus qu'à trouver un pilote. Et les margoulins qui dirigent l'établissement l'orientent vers un gladiateur aussi redoutable dans l'arène que joystick en main. Son nom ? Kash. Lui sait que le général McMonroe a peut-être caché un fabuleux trésor. Mais va leur attirer un paquet d'ennuis.
Pourquoi on adore
Des références à Star Wars, une histoire sans prise de tête mais non dénuée de rebondissements, des personnages charismatiques, on s'amuse beaucoup à la lecture du premier tome de cette trilogie. On en prend plein les yeux, car le dessin de Didier Tarquin, qui de son propre aveu s'encroûtait un peu sur Lanfeust de Troy, et qui a fait appel à son épouse Lyse, se renouvelle profondément. Si vous vous souvenez de l'excitation qui accompagnait un tome de Sillage ou de Valérian, cette BD est pour vous. De l'aventure avec un grand A : "C’est une BD qui s’assume en tant que produit de consommation. Je n’ai aucun souci avec ça, on y a mis tout notre amour dedans", reconnaît Didier Tarquin dans une interview sur le site BDGest. Des albums grand public comme ça, on en redemande.
C'est pour vous si...
... vous avez un paquet de pop-corn pas loin et une demi-heure pour les déguster en tournant les pages. Après, il y a ceux qui n'aiment pas que leurs pages collent : aucun souci, l'album se lit magnifiquement bien sans sucre ajouté.
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U.C.C Dolores par Didier et Lyse Tarquin, éd. Glénat, 48 p. plus un cahier de making-of, environ 14 euros. Il existe une très belle version noir et blanc de l'album en grand format (environ 30 euros).