Une fois n'est pas coutume
Eh bien une fois n'est pas coutume, je suis sans enfant. Je m'en suis réjouie toute la semaine, ma gamine aussi d'ailleurs qui sautillait de joie à l'idée d'aller chez mamie pour le week-end. Ai-je dit par ici que son père vit à l'étranger? Peut-être pas, voilà qui est fait, je suis une mère solo à 100% la semaine et les weekends, et à mi-temps pendant les vacances -- quand toutefois le père de ma fille peut poser des jours car le pays où il vit ne connait ni les 35 heures ni les congés payés, wesh. Heureusement les mamies, il faut le dire.
Touche Warning
Ces mois passés sans une heure de répit et entièrement organisés, minutés, huilés, tout ce qu'on veut, autour des enfants nous transforment en logiciel de logistique ambulant, en tableau Excel de compet, la touche warning dans nos cerveaux clignote en veille permanente (qu'est-ce que j'oublie? La foutu to do list chaque jour revisitée) et nos corps sont sur des rails que l'on espère sans virages ni freinages intempestifs (mal au dos? Même pas en rêve: une aspirine et ça repart). Le pire étant qu'on s'en abrutit sans même s'en rendre compte, et quand on se pose enfin un vendredi soir sans enfant, on se sent lessivé (programme 60°, essorage 2000 tours). On réalise, bon sang, que Noël c'est demain, ce cauchemar d'hystérie, et qu'on n'a même pas la force de commencer d'y penser.
Nouvelle solitude
C'est le grand saut dans le rien des grandes largeurs du canapé deux places. C'est la dépressionade, la dépressionite, dire qu'on en a tant rêvé de ce rien, on l'a chéri en secret, on l'a tricoté discret une maille endroit une maille envers façon mémé dans l'écharpe, rah c'est trop nul, tiens. Dieu merci on a un truc à lire pour se remonter le moral, c'est Les Nouvelles solitudes de Marie-France Hirigoyen (éd. La Découverte, 2007), je sens qu'on va se marrer, haha!