Élever son enfant seul(e) c’est désormais affaire courante en France, et plus encore à Paris où les infrastructures pour la petite enfance sont nombreuses et efficaces et permettent aux foyers monoparentaux de s’installer durablement autour d'un cadre social fonctionnel pour leurs enfants. C’est ce que dit un billet de l’INSEE daté d’octobre 2013 sur lequel je suis tombée récemment (http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/themes/alapage/alap411/alap411.pdf). Si je lis bien le camembert de la page 1 de ce document sourcé 2011, 1/4 des enfants parisiens (soit 118 800 enfants) vivent dans des familles monoparentales. Alors pourquoi, mais pourquoi donc, parfois, suis-je saisie d’un sentiment d’isolement ? Sans doute que de courir après le temps et après son môme empêche de regarder calmement autour de soi. Sans doute aussi que cette situation familiale est ressentie au fond de soi comme peu glorieuse, qu’il n’y a pas de quoi s’en vanter en terrasse de café et encore moins de s’en plaindre à la bonne copine bien mariée. Les chiffres ne disent pas combien des si célèbres « 51 % de célibataires parisiens » sont en fait des foyers monoparentaux, mais nous sommes sans doute un bon nombre à nous ignorer, nous, parents célibataires (ou approchant). Pourtant je vous ai certainement croisé(e) dans le métro, vous ne le saviez pas et moi non plus, mais vous batailliez sévère avec votre poussette-canne pendant que j’organisais la sortie d’école par SMS avec la baby-sitter remplaçante, je ne vous ai pas aidé(e), moi-même ayant besoin d’aide, pardonnez-moi.