George Michael out et outside

 

Drôle d´année que cette année-ci. Drôle d´année marquée par un Grand Remplacement grinçant, avec la complicité de la Faucheuse : l'ascension un peu partout sur terre d'hommes et de femmes rétrogrades, intolérant-e-s et culs-bénits, l'ascension au firmament d'hommes créatifs et libres : David Bowie, Prince, George Michael ont chacun à leur facon érigé l'irrévérence et la liberté des moeurs au rang de la pop culture.

Surpris en 1998 dans des toilettes publiques par un policier en civil alors qu'il draguait des garçons, George Michael s'était acquitté pour la peine de 80 heures de travaux d'intérêt général puis, poursuivant dans cette veine, il en avait profité, dans l'intérêt de tous et de toutes, pour laisser au placard les rumeurs de son homosexualité et en sortir fier.

Finis aussi les huis clos de la baise domestique à papa maman. Dans un clip satirique, glitter et pansexuel, débutant comme un film porno des Seventies et s'achevant comme une exhibition des Village People qui aurait enfin dérapé, George Michael chante les bienfaits du sexe mué en sport de plein air. Out et ouside. Ouf, on respire. Le pauvre mec qui l'a fliqué croit se reconnaître. Il ne s'en remet pas, exigeant la somme de 10 millions de dollars pour le dédommager du préjudice moral.

Rien que pour ça, merci George. Merci d'avoir collé la honte à ceux et celles qui voulaient te faire honte. (Au passage, mes amitiés aux copains là-haut, une bise à Amy et à Whitney)