Golden Hello, parachute doré ou retraite chapeau… décidément, pour désigner les bonus des grands patrons, le monde de la finance a peu de limite dans le vocabulaire et le montant des primes. Récemment, c'est la retraite chapeau de l'ancien PDG de PSA qui faisait polémique. Peut-on vraiment encadrer ces pensions payées par les entreprises et qui s'ajoutent à la retraite de base du dirigeant ? L’Oeil du 20h a décortiqué une par une les rémunérations des grands patrons des entreprises du CAC 40.
A l’heure actuelle, 27 grands patrons bénéficient d'une retraite chapeau, 13 n’en toucheront pas. Sur le podium des patrons les mieux récompensés se trouvent Henri de Castries d’AXA, Jean-Paul Agon de l’Oréal et Franck Riboud de Danone. Ces rémunérations sont très importantes, mais sont distribuées par des entreprises qui se portent bien, ce qui n’est pas toujours le cas.
Les primes viennent remplacer les retraites disparues
Le code Afep/Medef, rédigé par les organisations patronales, est censé encadrer ces dispositifs, mais il ne suffirait pas. Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, propose donc de durcir - un peu - le dispositif en limitant les sommes à distribuer et surtout en liant retraite chapeau et performance de l'entreprise.
Mais certaines sociétés ont peut-être déjà trouvé la parade. Chez Schneider Electric, la retraite chapeau de son PDG a bien été supprimée. Mais elle a été remplacée par “une rémunération complémentaire” estimée à 470.000 euros par an et plus de 4 millions d’euros de prime.