Parfois en politique, il faut savoir en profiter tant qu’on est désiré. Alexandre Pissas, élu dans le Gard lors des dernières élections départementales, l’a bien compris. Le maire de Tresques a beau avoir été exclu du PS et s’être présenté en binôme avec une candidate de droite, il a finalement voté pour que le socialiste Denis Bouad devienne président du conseil. Pour cela, la gauche gardoise a dû lui accorder des concessions. L’Oeil du 20h est allé à la rencontre des acteurs de cette partie de poker menteur.
Un titre taillé sur mesure
Pour s’attirer les faveurs d’Alexandre Pissas, gauche et droite ont chacune fait leurs propositions au faiseur de roi. Au petit jeu des enchères politiques, l’élu s’est plutôt bien débrouillé. Outre le poste de numéro deux du département, les socialistes gardois lui ont accordé la présidence de la Semiga, un bailleur social, la présidence des pompiers du département et un siège au conseil d’administration du CHU de Nîmes.
Il est également devenu président délégué du plus gros bailleur social du département, Habitat du Gard. Il a d’ailleurs fallu créer spécialement le titre pour le lui offrir. Seule manière pour la gauche d’éviter la vague UMP qui lui a ravi 27 départements au niveau national.