Rentrée oblige, il fallait désigner des mauvais élèves. Pour Ségolène Royal, c’est à la SNCF qu’il faudrait remettre le bonnet d’âne en ce début janvier. Dans une interview accordée au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, la ministre de l’Ecologie et du Développement durable a condamné la hausse des tarifs que vient d'annoncer l’entreprise publique. “Je ne suis pas d’accord avec l’augmentation générale de 2,6%”, a-t-elle lancée. Le désaveu est clair, mais il est surtout très étonnant.
L’Oeil du 20h a en effet remarqué que cette hausse annuelle n’est pas vraiment un scoop de dernière minute. Le 26 décembre dernier, le secrétariat d’Etat chargé des Transports, placé sous la tutelle de Ségolène Royal, communiquait justement sur cette augmentation, jugeant cette dernière “nécessaire à l’amélioration de la qualité du service”. La colère de la ministre est d’autant plus étrange que ces fameux tarifs sont négociés chaque année entre la SNCF et le gouvernement… qui a le dernier mot.