Problème principal : le moteur, il a fallu des années pour le mettre au point, entraînant retards et surcoûts. Ensuite l’A400M, ne remplit pas toutes ses missions. Impossible de larguer 116 parachutistes d’affilés, comme c’était prévu. Les militaires risquent de se heurter à cause des perturbations provoquées par l’avion. Enfin, le ravitaillement des hélicoptères en vol. Raté. Le tuyau prévu pour relier les deux appareils est trop court. Alors pourquoi autant de dysfonctionnements ? “Notre part de responsabilité est certainement dû au fait que nous avons sous-estimé l’aspect technique et industriel du programme”, confesse Sylvain Goldberg, responsable des relations clients d’Airbus.
Et vous savez quoi ? Ces dysfonctionnements ont des conséquences pour l’armée française, financières encore une fois. Pour Patrick Gaillard, directeur du bureau en d’études en technologie de défense, AA/ROK, « l’A400M était très ambitieux ». Selon lui, cela oblige l’armée française « à acheter des avions plus petits ». Il s’agit de quatre C130 américains estimés à 400 millions d’euros.
Les militaires français qui utilisent les premiers A400M notamment en Afrique, se disent eux, satisfaits. Airbus promet que les dernières turbulences techniques seront bientôt résolues. A l’oeil du 20H, on remontera à bord pour vérifier.
La star du salon du Bourget : l’A400M ! Un avion militaire européen : "C’est un excellent avion. C’est l’avion de transport militaire du 21ème siècle”, se vante un responsable d'Airbus. Ce dont il parle moins : les turbulences que traversent l’avion. L’oeil du 20H vous raconte l’histoire d’un gouffre financier à plusieurs milliards d’euros.
A l’inauguration du salon du Bourget, Emmanuel Macron arrive en A400M. Avant lui, en 2013, François Hollande. Deux VRP de luxe, pour un appareil qui en a bien besoin. Aujourd’hui, la France en possède 11. La première livraison est arrivée avec 4 ans de retard. Et le budget de l’A400M a explosé. Montant prévu : 20 milliards d’euros. Aujourd’hui, c’est 30 milliards, en partie financés par les 7 pays associés pour construire l’avion. Un dérapage financier souvent dénoncé par la cour des comptes, et plusieurs rapports parlementaires : problèmes financiers, difficultés techniques, retards pris pour sa livraison”. L’avion s’est même écrasé lors d’un vol d’essai, il y a deux ans, faisant 4 morts.
Comment expliquer ces déboires ?
D’abord les pays à l’origine du projet voulaient un avion sans doute trop complexe. L’A400M doit transporter des troupes, du matériel, des hélicoptères, atterrir sur du sable. Bref : un 4x4 de l’aviation. Un défi gigantesque, difficile à relever.
Problème principal : le moteur, il a fallu des années pour le mettre au point, entraînant retards et surcoûts. Ensuite l’A400M, ne remplit pas toutes ses missions. Impossible de larguer 116 parachutistes d’affilés, comme c’était prévu. Les militaires risquent de se heurter à cause des perturbations provoquées par l’avion. Enfin, le ravitaillement des hélicoptères en vol. Raté. Le tuyau prévu pour relier les deux appareils est trop court. Alors pourquoi autant de dysfonctionnements ? “Notre part de responsabilité est certainement due au fait que nous avons sous-estimé l’aspect technique et industriel du programme”, confesse Sylvain Goldberg, responsable des relations clients d’Airbus.
Et vous savez quoi ? Ces dysfonctionnements ont des conséquences pour l’armée française, financières encore une fois. Pour Patrick Gaillard, directeur du bureau d’études en technologie de défense, AA/ROK, L’A400M était très ambitieux ». Selon lui, cela oblige l’armée française « à acheter des avions plus petits ». Il s’agit de quatre C130 américains estimés à 400 millions d’euros.
Les militaires français qui utilisent les premiers A400M notamment en Afrique, se disent eux, satisfaits. Airbus promet que les dernières turbulences techniques seront bientôt résolues. A l’oeil du 20H, on remontera à bord pour vérifier.