Dans l’arène politique, on fait parfois volte-face. Sur la corrida par exemple, Gilbert Collard aurait-il changé d’avis?
Dans la 2e circonscription du Gard, il y a 12 candidats. Parmi eux, des amoureux de la corrida, comme Gilbert Collard, député-sortant. Lui la défend depuis toujours. En 2010, il dit « adoré la corrida ». En 2012, sur BFMTV, voici ce qu’il déclare : « je suis pour qu’on respecte au moins dans l’arène le dernier courage de celui qui joue sa vie pour la beauté de l’art ».
Pourtant dans un reportage diffusé la semaine dernière, changement de ton: « si demain il y avait une proposition de loi sur la corrida, faut-il la supprimer ou la maintenir ? je ferai un référendum dans la circonscription. Si les gens disent oui ce sera oui, s’ils disent non, ce sera non ».
Un discours plus nuancé... est-ce parce que dans cette campagne il affronte entre autre une ancienne torera? Marie Sara, la candidate la République en marche, en est persuadée: « un coup il est pour, un coup il est contre, on ne sait jamais où il est. Il récupère ça car il sait que j’ai un passé où tout le monde me connait dans la corrida ». Pour d’autres candidats, ce référendum proposé par Gilbert Collard sonne comme un calcul politique: "ça me fait sourire de voir qu’il est opportuniste et qu’il change d’avis comme ça. Il cherche à piocher des voix”, avance la candidate Europe écologie – Les verts, Béatrice Leccia.
Qu’en dit l’intéressé? Il se dit prêt à mettre ses convictions de côté! “Je dis qu’il y a un débat, et comme moi je ne suis pas acheté par le fait que je tiens des arènes ou que je serais torero, s’il y avait un débat mon opinion personnelle s’inclinerait devant l’opinion générale. Où voyez-vous une contradiction ? » Contradiction ou pas, dimanche, les électeurs trancheront.