Taxer les transactions financières, l’idée avait au moins le mérite d’être populaire. François Hollande en avait d’ailleurs fait l’un de ses engagements de campagne pour 2012. Son objectif : mettre les membres de l’Union européenne autour de la table pour mettre en place une idée qui date du début des années 70. Les spéculations des plus riches profiteraient donc aux plus pauvres, en France, comme en Europe.
Problème : plus le projet avance, plus il semble difficile de concilier les intérêts des Etats membres séduits par le projet. Si seulement onze d’entre eux ont participé aux négociations sur les modalités d’application de la taxe, le consensus n’en reste pas moins extrêmement compliqué à établir. Principal point de friction : faut-il taxer les produits dérivés, ces placements hautement lucratifs sur lesquels les banques françaises sont leaders ? Si le gouvernement en était persuadé en 2012, sa position a bien changé depuis.