L’Oeil du 20h s’est replongé dans les interviews, les écrits et les discours du candidat Macron. Sur certains sujets, il y a comme des contradictions, l’impression d’avoir à affaire à deux personnes. Le candidat d’En Marche ! est régulièrement revenu sur ses propos. Florilège.
D’abord Emmanuel Macron est-il socialiste ? Décembre 2014, devant un parterre de patrons, le ministre de l’Economie explique longuement pourquoi il est socialiste et qu’il l’assume. Deux ans plus tard, en visite au Puy du Fou en compagnie de Philippe de Villiers, tout a changé. “L’hônnêteté m’oblige a dire que je ne suis pas socialiste”, déclare-t-il devant les caméras. Contactée, l’équipe du candidat précise : Emmanuel Macron “vient intellectuellement de la gauche, mais n’est pas encarté au parti socialiste”.
Dépénalisation du cannabis ou pas ?
Sur le cannabis, la position du candidat est disons… un peu fumeuse. Fin 2016, dans son livre programme, Emmanuel Macron est clair : il souhaite que la consommation de cannabis fasse l’objet d’amendes et non plus d’une peine de prison. En droit, c’est ce qu’on appelle une dépénalisation.
Pourtant, quatre mois plus tard, interrogé par le Figaro, Emmanuel Macron dit l’inverse : ”Je ne crois pas à la dépénalisation des “petites doses” ni aux peines symboliques. Cela ne règle rien.”
Vérification faite : le candidat est bien pour une dépénalisation concernant les petites doses de cannabis. Son équipe plaide le malentendu à propos de sa récente interview.
Pas d’ordonnances… sauf pour le droit du travail
Comment gouverner ? Voilà une autre question qui taraude Emmanuel Macron. Fin 2016, voilà le candidat “crois pas une seule seconde (...) à la réforme par ordonnance”. Les ordonnances, ce sont ces textes écrits par le gouvernement, sans débat au Parlement. Désormais, Emmanuel Macron les trouve très utiles pour réformer le droit du travail.
Dernière contradiction : la question écologique. Dans son programme, le candidat veut sortir la France des énergies fossiles. Il y a un an, il n’était pas de cet avis. Favorable à l’exploration et à l’extraction devant des spécialistes des matières premières.
Alors qui croire ? Macron 2016 ou 2017 ? L’équipe d’En Marche précise : la seule énergie fossile à laquelle le candidat est opposé c’est le gaz de schiste.