C'est un vieil objectif du quinquennat de François Hollande que le premier ministre a relancé pour lutter contre le chômage au lendemain des élections régionales : l'apprentissage. A priori ça sonne bien, mais le problème c’est que plus on le répète moins ça marche.
L'objectif fixé par François Hollande durant son quinquennat avait le mérite de la clarté : atteindre le total de 500 000 apprentis. Mais cette année, selon nos calculs, il n'y aurait que 386 000 apprentis. Selon le conseil d'analyse économique, une part importante de la taxe d'apprentissage ne finance pas l'apprentissage. D'après l’économiste Marc Ferracci, les entreprises qui paient cette taxe peuvent en effet choisir de la verser à d’autres organismes que les centres de formation des apprentis.
Plus surprenant, alors que l’apprentissage était déjà une priorité, le gouvernement décide le 17 juillet 2013 de faire des économies sur les aides aux entreprises en “supprimant l’indemnité compensatrice de formation” : une aide de 1000 euros par an par apprenti. Mais dès le lendemain le gouvernement recrée un autre système de prime pour les petites entreprises dont les règles d’attribution n’ont cessé de changer. Le gouvernement promet de réformer l'apprentissage d'ici janvier 2016. On vous l'avait bien dit, le b.a.-ba de l'apprentissage, c'est la répétition.